Pieris rapae et P. napi.
Il n'est pas rare de rencontrer des papillons buvant l'humidité du sol, y compris s'il est souillé par le bétail.
Chez certaines espèces ce serait un comportement des mâles en début de vie. Ils récolteraient ainsi des sels minéraux nécessaires à la reproduction.
Cela occasionne souvent des rassemblements de nombreux individus, d'une ou plusieurs espèces.
Ce phénomène s'observe dans toutes les régions du monde, et également dans notre département, la Haute-Marne.
En voici des exemples :
Dans une pâture, près de sources, une zone détrempé par un suintement est piétiné et "labouré" par le bétail.
Une dizaine de piérides appartenant à trois espèces y sont trouvées groupées : Pieris rapae, P. napi et Leptidea sp.
Ce Leptidea rejetait une goutte de liquide incolore toutes les 20 secondes environ.
Leptidea sp. buvant sur la terre détrempée d'une pâture. 28 avril 2010. Aprey (52) Champ Montot.
{Micro zone humide détruite par drainage l'hiver 2010-2011.}
Une prairie, non loin d'un marais, a été fauchée.
Les engins ont laissé des ornières dans la partie la plus humide.
Une quinzaine de piérides s'y regroupent (Pieris rapae et P. napi).
Le petit Cupido argiades est présent à l'écart et boit également l'humidité de la boue.
Pieris rapae buvant l'humidité du sol. Groupe de 15 piérides sur une ornière dans une prairie humide. 4 juillet 2010. Voisines (52) 500 m au sud de Font. Landau.
Cupido argiades buvant l'humidité du sol. 4 juillet 2010. Voisines (52) prairie humide.
Avec la sècheresse estivale, une partie du fond du ruisseau est hors de l'eau, en partie couvert de cresson.
Où le ruisseau coule sous la lisière de la forêt, une dizaine de piérides sont présentes, avec surtout Pieris napi.
Plus loin, en plein soleil, se trouve un groupe de plus de 50 piérides où dominent les Pieris rapae.
Pieris rapae buvant l'humidité sur la berge exondée. 7 juillet 2010. Noidant-le-Rocheux (52) Ruisseau de champ cresson.
Ici, l'ornière, plus creuse, est utilisée par les sangliers comme souille.
La terre reste brossée par le poil de l'animal et conserve l'empreinte des pattes.
C'est le dernier endroit à garder un peu d'humidité sous la canicule de ce début juillet.
Près de vingt Limenitis camilla se trouvent dans cette souille.
Limenitis camilla sur la terre humide d'une souille récemment utilisée mais presque asséchée par la canicule. 8 juillet 2010. Saint-Ciergues (52) Bois Chauvelin.
Le grand Mars changeant vit dans la canopé où il est peu visible. On le voit le matin lorsqu'il descend et vient absorber les sels minéraux du sol humide.
Apatura iris ♀ sur le sol humide d'un chemin forestier. 7 août 2010. Aprey (52) près Rosière.